Un blog pour discuter de la gestion de l'eau en Algérie. Le site est ouvert à tous afin de débattre où de s’exprimer sur le sujet. J’espère que vous trouverez l’information que vous cherchez, un blog à lire…

mercredi 24 octobre 2012

Alimentation en eau potable

«TANT QUE NOUS N’AVONS PAS FOURNI DE L’EAU DANS CHAQUE DOMICILE, RIEN N’A ÉTÉ FAIT» A INDIQUÉ LE MINISTRE DES RESSOURCES EN EAU, HOCINE NECIB...
Alimentation en eau potable

SEACO

samedi 6 octobre 2012

HOCINE NECIB, MINISTRE DES RESSOURCES EN EAU : «Un plan national pour la gestion de l’eau potable»

HOCINE NECIB, MINISTRE DES RESSOURCES EN EAU : «Un plan national pour la gestion de l’eau potable»
«J’ai demandé d’arrêter un plan d’action par commune pour pouvoir lever, d’ici la fin de l’année, toutes les contraintes liées à la distribution de l’eau qu’elles soient relatives à la défaillance du réseau ou autre», a indiqué Hocine Necib, affirmant que «l’opération sera généralisée au niveau national et concerne toutes les wilayas qui connaissent des défaillances en matière de distribution de l’eau»....


«Nous allons agir pour que le management et la gouvernance de l’eau fassent un saut qualitatif», a-t-il précisé. «Nous sommes tenus de gérer au mieux cette ressource parce que nous sommes un pays semi-aride qui doit faire attention à l’eau. Cela ne peut se faire qu’à travers une bonne gestion». Interrogé sur l’option de mener une gestion déléguée par des opérateurs privés nationaux, le ministre souligne que la gestion déléguée a été décidée par le gouvernement pour les grandes villes....


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El Tarf, le bricolage et les critiques du Ministre...


L’étude d’aménagement du bassin versant de oued Mefragh ne sera achevée qu’au mois de décembre. En attendant la soumission du projet au Conseil de gouvernement, le lancement de l’avis d’appel d’offres et ensuite le lancement des travaux, ce bassin, où se déversent l’ensemble des oueds de la wilaya d’El-Tarf et qui a été à l’origine des inondations qui ont ravagé la région au mois de février 2012, reste à la merci des aléas climatiques…
Le nouveau ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, en visite d’inspection ce jeudi, dans la wilaya d’El-Tarf, a découvert, à sa grande surprise, que le budget de curage et d’aménagement des six oueds de la région, qui est de 1 157 000 000 DA, a été pratiquement consommé alors que le taux d’avancement des travaux n’a pas dépassé les 66% alors que l’hiver approche. Le premier point de la visite, oued Boukhmira, dans la commune d’Echatt, a été largement suffisant pour le ministre pour réaliser que ces travaux qui revêtent pourtant un caractère d’urgence compte tenu des inondations du mois de février 2012 peinent à avancer. Le wali d’El-Tarf, visiblement gêné, a avancé les motifs d’absence de matériel de curage et autres moyens. Hocine Necib n’a pas fait dans le détail et a instruit le directeur de l’hydraulique de la wilaya d’El-Tarf de prendre immédiatement l’affaire en main tout en lui accordant une enveloppe supplémentaire de 10 millions de dinars. Mais si ces projets sont plus ou moins en cours de réalisation, il en est un, et des plus importants, qui est encore au stade de l’étude.
Le dilemme de oued Mafragh !
Ce bassin, où se déversent l’ensemble des oueds de la région, est souvent bouché, ce qui provoque des inondations cycliques ravageant à chaque fois les terres agricoles et les infrastructures routières. Ce oued qui peut véhiculer jusqu’à 2 500 m3 d’eau à la seconde est en contact permanent avec la mer. Le problème est que le sable de la mer s’infiltre à travers une embouchure et provoque un amoncellement au niveau du lit de l’oued. Les eaux qui proviennent des cinq autres oueds de la région stagnent et génèrent des inondations. Une étude d’aménagement du bassin versant et des berges de l’oued Mafragh ainsi que la réalisation d’un musoir ont été attribuées à un bureau d’études après les inondations de février 2012 ; pour un délai de cinq mois et un budget de 1,5 milliard de centimes. Non seulement l’étude ne sera achevée qu’au mois de décembre 2012, mais le ministre a constaté sur la fiche technique qui lui a été présentée que le travail fait est basé sur des éventualités. «Il s’agit d’une question de la plus haute importance, des vies humaines sont en jeu et nous n’avons pas droit à l’erreur. Je ne comprends pas pourquoi vous employez sur vos fiches techniques l’expression Eventuel… Nous ne sommes plus dans l’éventualité du moment qu’il s’agit d’un projet de sécurité. Je veux une étude à long terme, en mesure de résoudre définitivement ce problème», a-t-il martelé avant de sommer les différents intervenants en charge de l’étude de finaliser le travail avant novembre 2012 afin qu’il puisse soumettre le projet en Conseil des ministres pour approbation et ensuite lancer l’avis d’appel d’offres et entamer les travaux nécessaires.
La grande déception de Hocine Necib
Le ministre des Ressources en eau n’a pas trouvé les mots pour décrire sa grande déception en découvrant l’état dans lequel se trouvent les lacs d’El Kala. Il s’est contenté de dire en visitant le complexe humide de la zone nord-est de la wilaya : «Cela me fait mal au cœur !» Il s’agit du lac Tonga, classé par l’Unesco patrimoine mondial (zone 1), vu son importance. Le lac est empli en effet de saleté, d’herbes toxiques d’ordures. Plus encore, l’absence d’un curage régulier de ce lac a provoqué son débordement lors des inondations de février 2012 ayant causé des dégâts considérables aux infrastructures hydrauliques de la région. Le wali et le directeur du complexe de la zone humide en question ont justifié cette situation dramatique par le fait qu’il s’agit d’un patrimoine protégé et qu’il n’est souvent pas facile d’engager des travaux de nettoyage. Mais ce n’est pas l’avis de tous. Un spécialiste approché sur les lieux expliqua que zone protégée ne veut pas dire qu’il n’est pas permis d’entretenir le lac ou de créer de la vie autour mais, au contraire, ajoute-t-il, «cela s’impose». Le président de l’APW d’El Tarf, présent sur les lieux, a affirmé au ministre que depuis plus de trente ans, voire avant l’époque où les riverains du lac procédaient à son désherbage, les autorités locales n’ont pas entrepris la moindre action. En attendant, les eaux contaminées de lac Tonga se déversent dans l’une des plus somptueuses plages d’El-Kala. Il s’agit de la plage Missida. «Depuis 2007, vous nous dites que vous allez procéder au nettoyage du lac Tonga et régler le problème de déversement dans la plage de Missida mais vous n’avez rien fait encore», dira le P/APW au directeur de l’environnement de la wilaya d’El-Tarf. Pour venir à bout de cette situation, ne serait-ce que partiellement, Hocine Necib a instruit le wali d’El-Tarf de créer une commission de wilaya dans laquelle siégeront différents secteurs pour se concerter et pouvoir ensuite passer à l’action.
Un ciel clément et des robinets à sec !
La wilaya d’El-Tarf est l’une des régions les plus arrosées d’Algérie. Sa pluviométrie atteint parfois les 1 200 mm/an et est d’une intensité qui dépasse les 180 litres par seconde à l’hectare. Des averses très concentrées qui, faute d’une bonne canalisation, donnent lieu souvent à des inondations ravageuses (1973, 1984, 1985, 2003, 2010, 2012). En l’absence d’une bonne gestion, cette clémence du ciel s’est transformée en malédiction. Car à côté de cela, la wilaya d’El-Tarf est l’une des régions qui souffrent le plus du problème de l’eau potable. Si dans le centre-ville d’El- Tarf et d’El-Kala, les citoyens ont accès à l’eau seulement deux fois par jour, selon une plage horaire, à l’ouest de la wilaya, la population reçoit de l’eau salée et achète de l’eau potable pour boire. Le ministre a promis que la situation sera redressée dans les plus brefs délais en lançant aux autorités locales de la wilaya : «C’est inadmissible, les gens ont soif et il faut leur donner de l’eau sans plus tarder.»
l'article original ici

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mardi 2 octobre 2012

Un pacte pour la sécurité de l'eau...



Le jeudi 27/09/2012, Monsieur Loïc Fauchon est monté à la tribune de l’assemblée générale de l’ONU où il a prononcé un discours de dix minutes devant les représentants des 193 Etats membres. C’est en sa qualité de président du Conseil mondial de l’eau, que Loïc Fauchon, par ailleurs président de la Société des eaux de Marseille, a appelé les organisations internationales, les gouvernements, les parlements, les autorités locales, les leaders économiques et toutes les composantes de la société civile à signer le Pacte pour la sécurité de l’eau à travers six engagement fondamentaux. Voici dans son intégralité le discours que vient de prononcer Loïc Fauchon à l’ONU.


« M.LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL BAN KI-MOON,

« ALTESSE,

« MMES ET MM LES MINISTRES,

« A VOUS TOUS, CHERS AMIS DE L’EAU,

 « Le monde, Mesdames et Messieurs, va de crise en crise. Elles sont politiques bien sûr, économiques, financières, écologiques, mais aussi climatiques, alimentaires, sanitaires, et hydriques. Des milliards d’habitants de cette planète souffrent gravement des effets conjugués de ces crises.

« L’interdépendance des économies, la circulation de plus en plus rapide de l’information, une mondialisation débridée, ne font qu’accroître cette réalité souvent cruelle.

« Pour répondre à cette inquiétude permanente des citoyens du monde, à leurs désirs de consommation et d’élévation des niveaux de vie, il n’y a qu’une seule voie possible : celle du développement. Car le développement c’est la croissance, et c’est l’espoir de la paix et de la dignité. Mais évidemment un développement dont les fruits sont partagés entre tous. Un développement réellement équitable et durable.

« Alors, réunir autant d’éminentes personnalités dans un lieu si prestigieux que celui du siège des Nations-Unies au moment de son Assemblée  Générale,  pour parler du lien entre le climat, l’eau et l’alimentation est une chance exceptionnelle. Et le Conseil Mondial de l’Eau, que je représente, souhaite exprimer aux autorités du Qatar et à l’administration des Nations-Unies toute sa gratitude pour cette remarquable initiative ainsi que pour leur aimable invitation.

« Oui, vous le savez bien, une partie de l’humanité a soif, autant qu’elle a faim et qu’elle est malade, dans un monde où les ressources naturelles sont de plus en plus rares et la population de plus en plus nombreuse.

« L’eau fait partie de ces ressources devenues rares. Rare en quantité. Rare en qualité, du fait de la croissance démographique, de la concentration urbaine le long des fleuves et des littoraux, des pollutions domestiques et chimiques et des sécheresses croissantes.

« Comment dès lors, ne pas mettre l’eau au centre de la discussion sur l’évolution climatique ? L’eau ne peut être un accessoire dans cette négociation, elle doit au contraire devenir l’un de ses principaux piliers.

« Nos responsabilités sont multiples. Pour faire face aux besoins grandissants, au stress hydrique qui menace ici et là, nous devons encourager la mise à disposition de ressources en eau supplémentaires, accroître l’offre et pour cela faire confiance au génie de l’homme et à un progrès technologique maitrisé.

« Stocker l’eau, la transférer, la dessaler, la pomper, la recycler, plus demain qu’aujourd’hui est indispensable. Mais cela ne suffira pas, car nous devons très vite en faire cesser le pillage et le gaspillage, tous deux inacceptables.

« Oui, Mesdames et Messieurs, le temps de l’eau facile est définitivement révolu. Une nouvelle politique s’impose. Et elle changera peu à peu le rapport entre l’homme et l’eau. Elle vise à réguler les différents usages, à en maîtriser la demande, et à modifier nos comportements

« Nous voilà contraints de gérer mieux et de consommer moins. Notre devoir est maintenant d’améliorer ce que j’appellerais la « productivité de la goutte d’eau ».

« Sécuriser l’eau, sa disponibilité, son utilisation, son épuration, s’impose pour faire cesser cette « souffrance de l’eau » qui accable tant d’humains mais aussi le monde animal et végétal. Cette sécurisation de l’eau s’inscrit maintenant parmi les nécessités stratégiques du futur de notre planète, au même titre que la sécurité nucléaire, maritime, alimentaire ou sanitaire.

« La sécurisation de l’eau c’est d’abord assurer les besoins essentiels de la vie quotidienne. L’eau pour produire la nourriture et améliorer les performances agraires. Mais en même temps, une eau saine pour réduire les maladies hydriques qui demeurent l’une des premières causes de mortalité. En effet, ne pas lier étroitement progrès alimentaire et sanitaire, c’est prendre le risque de laisser mourir celui ou celle que l’on vient de nourrir.

« La sécurisation de l’eau, c’est ensuite la sécurité économique et sociale pour produire les biens et services nécessaires au développement et à l’élévation des niveaux de vie.

« La sécurisation de l’eau, c’est aussi, la sécurité écologique pour restituer à la nature l’eau indispensable à la préservation de la biodiversité et au maintien des écosystèmes

« Monsieur le Secrétaire Général, Mesdames et Messieurs, le temps n’est plus aux bonnes intentions. Le temps est venu de l’action, des engagements et des solutions.  C’est pourquoi le Conseil Mondial de l’Eau demande  à chacune des parties prenantes, de s’associer à un Pacte pour la Sécurité de l’Eau.

 « Aux organisations internationales, aux gouvernements, aux parlementaires, aux autorités locales, aux leaders économiques, à toutes les composantes de la société civile, nous demandons de s’associer à ce Pacte pour la Sécurité de l’Eau à travers 6 engagements fondamentaux:
-        Premier engagement symbolique mais essentiel : nous avons demandé à chaque Etat d’inscrire le Droit à l’eau dans leur Constitution. Seuls 40 ont pour l’instant pris cette décision ;
-        Deuxième engagement :adopter dans chaque Etat, dans chaque autorité locale, l’eau et l’assainissement comme grande cause publique et principale priorité budgétaire ;
-        Troisième engagement : adopter ou amplifier une politique nationale et locale de régulation de la demande pour baisser les consommations et assurer une meilleure gouvernance ;
-        Quatrième engagement : soutenir dans la négociation climatique la constitution d’un paquet « Eau-Energie » et la création d’ici à 2015 d’un Fonds mondial « Eau-Energie », consacré pour moitié à l’ « Eau pour l’alimentation », destiné à l’eau pour le développement des productions agricoles locales, et à l’ « Eau pour la Santé », utilisé pour la réduction des décès dus aux maladies hydriques ;
-        Cinquième engagement : imposer l’existence de robinets d’eau et de toilettes dans chaque école créée ou réhabilitée partout dans le monde ;
-        Sixième engagement : faire adopter l’eau et l’assainissement comme l’un des Objectifs du Développement Durable qui en 2015 doivent succéder aux actuels Objectifs du Millénaire pour le Développement.

« Mesdames et Messieurs, c’est un formidable challenge qui se présente à nous, c’est une aventure humaine, au sens le plus noble.

« En prenant en compte l’avenir de l’eau face à l’évolution du climat, en garantissant sa présence, et son usage, nous garantirons la sécurité alimentaire et la sécurité sanitaire.

« C’est notre responsabilité. Elle est immense. Nous allons tous ensemble porter ce message, promouvoir ce Pacte.

« En donnant sa chance à l’eau,  ensemble nous sécurisons l’eau pour un monde sûr.

« Je vous remercie de votre attention. »

le texte original ici

SEACO


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