SEOR : Un bâtiment intelligent pour la gestion de l’AEP

Un bâtiment intelligent pour la gestion de l’AEP
Par Smail ROUHA publié sur El-Djazaircom.dz : lien

Site Web de la SEOR lien

Avant que vous commenciez à lire cet excellent article sur la Société des eaux et de l’assainissement d’Oran (SEOR), j'aimerai signaler aux décideurs de notre pays que les contrats de partenariat des sociétés de l'eau (SEAAL - SEOR - SEACO) ont tous été signés pour une durée de cinq ans. La Seaal vient de renouveler son contrat pour une autre durée de cinq ans, suite à un bilan de gestion positif. Nous voyons que la SEOR arrive bientôt elle aussi à terme de son premier contrat. Elle vient de réussir un bel exemple de partenariat, d'exception, en réalisant un bel exemple d'un bâtiment intelligent.

Pour la Seaco, le contrat d'une même durée arrive aussi à expiration dans quelques mois, mais le Hic..., c'est que la Seaco n'a construit en cinq ans que des baraques réformées en préfabriqués pour les ouvriers... BRAVO  

La situation de l’alimentation en eau potable s’est nettement améliorée ces cinq dernières années à Oran, notamment grâce à la révision à la hausse du volume quotidien consacré à la wilaya d’Oran et au lancement de grands travaux pour la réhabilitation des canalisations vétustes. La ville d’Oran, dont certains quartiers souffraient auparavant de fréquentes pénuries, est désormais alimentée 24 heures sur 24 en eau potable.  Face à la complexité grandissante de la gestion des services d’eau potable, la Société des eaux et de l’assainissement d’Oran, dans le but d’améliorer la gestion des différents réseaux d’AEP et d’assainissement dans la wilaya, à la lumière de la disponibilité de nouveaux moyens techniques et technologiques, la Société des eaux et de l’assainissement d’Oran (Seor) devrait inaugurer à la fin du mois de juin 2013 son «bâtiment intelligent», qualifié d’un appui permanent à la prise de décision. L’inauguration devrait avoir lieu en présence de Hocine Necib, ministre des Ressources en eau, et des responsables locaux du secteur et des autorités civiles locales. Ce projet s’inscrit dans le cadre du plan de modernisation de la gestion de l’eau et permettra une meilleure maîtrise du domaine, souligne Abelardo Barranco Escobar, directeur général de la Seor. Se basant sur des systèmes technologiques sophistiqués, le bâtiment est implanté dans la localité d’Aïn Beïda (commune d’Es-Senia). Cette nouvelle structure aura pour mission la mesure du taux de chlore dans les réservoirs d’eau, la détection en temps réel des fuites dans les réseaux d’AEP et d’assainissement, la télésurveillance des réseaux de distribution et des infrastructures de pompage, de stockage et d’intervention directe à partir d’une régie de commande, selon des systèmes de radiofréquences. Ce bâtiment de trois étages s’étalant sur une superficie de 1940 m2 comprend une salle de contrôle, une salle de crise, un espace éducationnel, un centre de processus de données et une salle de conférence de 120 personnes.
Le système de Télécontrôle
Outre la sectorisation du réseau AEP de la wilaya, la Seor a aussi mis en place des équipes mobiles de recherches et d’intervention pour endiguer la déperdition. La société s’est surtout dotée de matériels et d’équipements pour la détection des fuites invisibles grâce à la technique de corrélation acoustique. Cette technique est infaillible pour la localisation au centimètre près des fuites dans les canalisations enterrées. Sa gestion se fait au niveau du centre de télécontrôle. Doté de 12 écrans, le centre de télégestion veille au bon déroulement de la distribution d’eau potable en visualisant et en analysant à distance toutes les informations réceptionnées (niveaux des réservoirs, pression chez les abonnés…). Considéré comme le cerveau de la Seor, ce système est un outil qui sert à une gestion technique moderne des services de l’eau pour une meilleure optimisation de la production et de la distribution.
Il s’agit d’un centre qui relie plus de 155 stations hydrauliques (réservoirs, station de pompage ou de dessalement, puits et forages) et 200 points de contrôle (points de mesure de la pression et du débit répartis sur tout le territoire de la wilaya) et qui permet de contrôler et de surveiller, à distance et à l’aide de support de transmission, l’ensemble des installations automatisées ainsi que l’état de la distribution. Cet outil de gestion moderne vise à améliorer la qualité des services qu’offre la Seor en accélérant  le temps d’intervention et facilitant la prise de décision avec, bien sûr,  plus d’objectivité. Par ailleurs, ce système sert à enregistrer le fonctionnement des équipements surveillés (pompes, vannes, etc.). Ainsi, il est possible de suivre en permanence l’état d’un réseau, d’analyser son comportement et d’en optimiser la gestion par l’établissement de bilans périodiques. De la sorte, l’objectif visé est la maintenance préventive, la détection de fuites, la surveillance des consommations et des volumes produits et distribués. Mais, surtout, il est également question d’économies tant en termes d’énergie que de la ressource elle-même avec, en prime, la réduction des déplacements et des coûts de gestion.

La bibliothèque virtuelle ou la cité de l’eau
Inaugurée nouvellement, la bibliothèque virtuelle de Seor se veut un espace de documentation et d’information au secteur de l’eau et de l’environnement. Lancée en partenariat avec l’institut Cervantès, ce portail numérique doté de 400 ouvrages permet aux employés de Seor d’accéder à toutes documentations liées au secteur des Ressources en eau d’autant qu’elle est directement liée à la bibliothèque de la Société des eaux de Barcelone ainsi qu’aux entreprises novatrices en la matière. Ces bases documentaires fédèrent l’information scientifique, technique, juridique et économique relatives au secteur de l’eau. Elles sont consultables en ligne sur le site de la Seor. Par ailleurs, des conventions cadres avec des universités algériennes ont été signées afin de permettre un échange de données. Par ailleurs, l’institut Cervantès est chargé d’alimenter en ouvrages cet espace numérique.    Ainsi, en l’espace de cinq ans, la Seor a su introduire de nouvelles technologies de service de l’eau qui ont contribué à l’optimisation de sa gestion de façon considérable. En tout état de cause, le défi est relevé, il est même, sans risque de nous tromper, remporté pour desserrer l’étau sur la mégalopole qu’est devenue Oran avec sa banlieue. Aussi, l’ensemble du réseau de distribution est réhabilité pour une gestion efficiente de la ressource hydrique. Une ressource vitale pour tout développement.