Evolution du secteur de l’eau en Algérie
Volonté politique, gros moyens et une « formule qui va à l’essentiel »
Article écrit par Mohamed Mebarki, paru sur le magazine El-Djazaïr (N°48 - Mars 2012)
Peut-on faire croire indéfiniment à l’opinion que la pénurie d’eau est imputable au climat, au ciel peu clément et au phénomène de la sécheresse ; à la vétusté des réseaux d’adduction et aux fuites y afférentes ; à l’inconscience des ménages qui s’obstinent à gaspiller l’eau ; aux stations d’épuration qui ne fonctionnent pas, à l’envasement des barrages et au tarif ridiculement bas de l’eau ? Des questions d’une rare pertinence posées avec acuité lors d’une session du Conseil national économique et social (CNES), il y a plus de dix ans, et auxquelles le ministère des Ressources en eau a apporté des réponses lucides basées sur une appréhension rationnelle des enjeux considérables qui gravitent autour de l’eau. Après avoir procédé à une évaluation concrète de la situation, l’Algérie n’a pas tardé à prendre des mesures pratiques hiérarchisées et globales dans le but de rattraper le retard accusé par le pays dans le domaine de l’hydraulique et des secteurs qui en dépendent. Certes, l’aisance financière a été primordiale dans la conduite des choix, mais la volonté politique a, elle aussi, été essentielle afin de mener à terme un chantier « pharaonique » dont dépendent le présent et l’avenir de toute une nation.
La mobilisation, la préservation et le traitement d’une matière aussi sensible et vitale que l’eau ne sont pas uniquement une question de finances et de maîtrise technologique, car au-delà de ces paramètres indispensables, les Algériens étaient surtout préoccupés par la recherche d’une « formule qui va à l’essentiel ». Dès l’année 2005, le ministère des Ressources en eau avait sollicité l’assistance technique de la Banque mondiale pour mettre en œuvre des partenariats public-privé dans le but d’améliorer non seulement les services de l’eau et d’assainissement dans les trois plus grandes villes du pays, mais d’arriver aussi, et dans des délais contractuels inscrits dans le moyen terme, à assurer à plus de six millions d’habitants concentrés dans l’Algérois, l’Oranie et le Constantinois un approvisionnement en continu selon les normes certifiées. C’est donc dans la logique des procédures que le processus technique, lancé par les Algériens, en étroite collaboration avec les experts de la Banque mondiale, aboutit à une approche participative de la problématique posée par l’eau, de la production à la consommation. La suite, tout le monde la connaît. Mais qu’à cela ne tienne, la mise en route de la réhabilitation de l’ensemble du système hydrique à l’échelle nationale fut loin d’être une simple opération technique. Sa complexité constitue une justification, valable à nos yeux, pour mettre en exergue les grandes performances d’un secteur appelé à devenir la locomotive du développement en assurant notamment au pays les fondements de sa sécurité alimentaire et sanitaire ou, s’il faut bien extrapoler dans le bon sens, sa sécurité tout court. Elles ne sont pas très loin ces années de soif durant lesquelles les familles algériennes dans les grandes agglomérations et même dans les villes moyennes adaptèrent leur mode de vie au rythme irrégulier des dessertes en eau potable surveillées en H 24 par de véritables brigades familiales constituées en général par les femmes et les enfants. Les images des jerricans et autres ustensiles pouvant contenir la moindre quantité de cette denrée, arrivée à un tel stade de rareté que les pouvoirs publics de l'époque ont sérieusement réfléchi à la perspective d’importer l’eau par bateau, sont toujours présentes dans les esprits. Aussi, Abdelmalek Sellal n’a nullement besoin de rappeler aux populations d’Alger, d’Oran, de Constantine, de Sétif, de Mostaganem et d’Annaba, pour ne citer que quelques villes à titre d’exemple, les décennies qu’elles ont partagées avec des jerricans de toutes dimensions, dans les espaces réduits d’appartements croulant sous le poids de la surcharge humaine.
L’eau potable et les eaux usées, les deux extrêmes du cycle de vie, constituent un secteur où les concepteurs de publicité mensongère n’approchent jamais au risque de se noyer dès les premières « brasses ». Les spécialistes du domaine savent mieux que quiconque et en sont conscients du fait que la moindre tentative « cosmétique », allant dans le sens de fournir à des acteurs un talent qu’ils n’ont pas, condamne irrémédiablement son auteur et l’empêchent de s’en laver les mains. Ainsi, ils n’ont pas eu de grosses difficultés à se conformer à une règle de conduite claire comme l’eau de roche et à s’assumer de façon très professionnelle en apportant des réponses concrètes aux attentes, légitimes mais empreintes de légère impatience motivée généralement par l’incompréhension, d’un pays dont les besoins en eau se sont multipliés en moins de deux décennies. Les dirigeants de l’Algérienne des eaux et de l’Office national d’assainissement, les responsables espagnols d’Agbar et français de Suez ainsi que les Eaux de Marseille qui avaient pris la mesure du défi jetèrent les bases d’une approche participative de l’eau, incluant la gestion moderne des ressources humaines et des installations, la réduction des pertes physiques d’eau, l’alimentation en continu, le transfert de technologie et le partage du savoir-faire dans la stratégie globale mise sur pied par l’Etat algérien engagé dans une véritable bataille contre le sous-développement structurel et organique du système hydraulique algérien, afin de tirer le maximum de profit de la manne financière et d’atteindre les objectifs exigés du développement durable. « L’eau est aujourd’hui au cœur de tous les enjeux de développement en Algérie et dans le monde. L’Etat déploie des efforts considérables pour faire de l’accès à l’eau, ce droit humain fondamental, une réalité pour tous les Algériens. Ces efforts doivent avoir pour corollaire une gouvernance éclairée, juste et efficace. Préserver la ressource et en rationaliser l’usage sont les maîtres-mots de la politique nationale de l’eau. J’espère que nos concitoyens, pour le bien des générations futures, banniront les pratiques de gaspillage et de pollution au profit d’une démarche solidaire et responsable visant une économie durable de la ressource. Je le répète, la bataille de l’eau a été gagnée, en grande partie, grâce à la volonté affirmée de son excellence Monsieur le président de la République, mais il nous faut la consolider par des actions volontaristes pour une meilleure prise de conscience de nos concitoyens sur le fait que l’eau est un bien qui risque d’être rare demain », avait déclaré le ministre des Ressources en eau lors d’une de ses régulières rencontres avec la presse. Homme de dialogue, ouvert au débat et autres avis contradictoires, il s’est toujours distingué par une franchise et un réalisme exemplaires, en exposant en public les avancées du secteur qu’il dirige d’une main de maître, les performances et les insuffisances. Dans une interview accordée l’année dernière à notre magazine, il ne s’est laissé entraîner par aucune nuance afin d’expliquer pédagogiquement la réalité, ses enjeux et ses perspectives. « L'eau est devenue un grand problème mondial. C'est une source de conflits potentiels. C'est ce que l'on risque de vivre, malheureusement, dans certaines régions, comme au Moyen-Orient. La problématique a nécessité une coopération entre Etats pour relever ce défi. C'est ce qui a été à l'origine de la naissance de plusieurs associations dans le monde, tels le Conseil arabe de l'eau, le Conseil africain de l'eau et le Congrès mondial de l'eau. En Algérie, compte tenu du fait que notre pays est connu pour la rareté en matière de précipitations annuelles, nous n'avons que 600 m3/an/habitant, ce qui est insuffisant eu égard aux critères fixés par la Banque mondiale. Pour cette dernière, un pays qui possède moins de 1000 m3/habitant/an est un pays classé dans la ligne des pays pauvres en ressources hydriques. C'est ce qui a conduit le gouvernement à investir dans ce secteur. Auparavant, on ne mobilisait que les ressources hydriques conventionnelles (ressources superficielles et souterraines). Nous sommes passés, maintenant, à la mobilisation de la ressource non conventionnelle (dessalement de l'eau de mer et épuration des eaux usées). Pour la mobilisation de la ressource hydrique, nous avons augmenté nos capacités. Nous avons atteint près de 4,1 milliards de m3/an de capacité de nos barrages », a-t-il dit en substance non sans « secouer » les retardataires.
Lors des auditions qu'il avait accordées au mois d’août dernier, Abdelaziz Bouteflika avait saisi l’occasion pour rappeler aux responsables et à l’opinion publique les grandes attentes de l’Etat résumées autour de la promotion d’une véritable économie de l’eau, de sa valorisation, de la rationalisation de son usage et de la mobilisation de l’autorité pour que chaque consommateur s’acquitte de ses redevances. « Les progrès nous interpellent pour poursuivre l’effort, car la garantie de la ressource en eau demeure un défi majeur pour notre pays situé en zone semi-aride, en même temps qu’il s’agit là d’un facteur fondamental pour le développement humain de la population et pour le développement économique du pays dans tous les secteurs. » Le chef de l’État a estimé que « l’effort doit se poursuivre d’une manière progressive et intégrée, et en tenant compte du niveau des déficits à travers les différentes régions du pays, notamment les Hauts-Plateaux appelés à devenir à terme la dorsale de la politique d’aménagement du territoire, et en accordant davantage d’importance aux besoins de l’irrigation pour l’agriculture que nous devons promouvoir ». Attentif à tout ce qui touche au problème de l’eau, le Président avait rappelé qu’à ce stade, il attend « une meilleure maîtrise des coûts et une qualification plus grande en matière de gestion des réseaux dans les villes. Cependant, cela doit également s’accompagner d’un effort intense de formation de capacités et de compétences nationales que ce soit au niveau des universités ou par la création de grandes écoles spécialisées, car le développement du secteur représente près de 10 milliards de dollars investis par l’État durant les cinq dernières années seulement. » Et de préciser que « le quinquennat 2010-2014 devra notamment contribuer à la consolidation des résultats obtenus par le secteur et asseoir dans notre pays une réelle gestion intégrée de l’eau dans ses différents usages domestique, agricole et industriel ». « L’État a fait du droit à l’eau une réalité pour nos compatriotes, à charge pour les citoyens d’adhérer à leur tour à une démarche solidaire et équitable de valorisation et d’économie de cette ressource rare et fragile ». C’est avec ces mots qu’il avait conclu cette séance restreinte d’évaluation consacrée à un secteur hautement névralgique pour lequel l’Etat a investi beaucoup d’argent.
De son côté, le ministre des Ressources en eau a, lui aussi, saisi cette opportunité afin de donner un aperçu par les chiffres sur les gigantesques efforts consentis par l’Etat en soulignant que parmi les objectifs fixés à l’issue d’un plan quinquennal pesant 780 milliards de dinars, c'est-à-dire l’équivalent un peu plus de 7 milliards de dollars, figurent la réalisation de plus de 350 projets multiformes d’alimentation en eau potable, 48 stations d’épuration et l’augmentation des capacités d’assainissement de 650 millions de m3 actuellement à 900 millions de m3 à l’horizon 2014. Dans le cadre de la répartition juste et équitable de cette ressource naturelle qu’est l’eau grâce à un système de mobilisation qui sert de clé de voute à une stratégie assimilant parfaitement les contraintes objectives et le nécessaire apport de l’expertise étrangère, la région nord du pays sera divisée en trois pôles servant de réserves en cas de pénurie d’eau. Le barrage de Taksebt assurera les réserves de la région du Centre ; le barrage de Beni Haroun les réserves d’une grande partie de la région Est et celui de Gargar celles de la région Ouest. « Ces opérations permettent de satisfaire les besoins en eau en cas de sécheresse, alors que dans le sud du pays le problème ne se pose pas du fait de la présence de nappes phréatiques», a estimé le ministre. Le parc des ouvrages hydrauliques sera composé de 72 barrages, dont la capacité de mobilisation est estimée à 7,4 milliards de m3. Sur le même registre, 21 grandes adductions d'eau ont été réceptionnées. Objectif : « Remédier à la situation de déficit et réaliser les aménagements en aval des barrages construits mais non connectés. En ce qui concerne les concrétisations, il y a lieu de citer 13 unités de dessalement de l'eau de mer réalisées avec une capacité de production de 2,5 millions de mètres cubes/jour et trois autres infrastructures similaires sont prévues au titre du même programme», soutient l’architecte en chef de cet immense chantier. Abdelmalek Sellal a par ailleurs indiqué que 100 stations de traitement des eaux usées ont été ou sont en cours de réalisation au niveau national, ce qui a permis actuellement de traiter, en premier lieu, 450 millions de m3. Lors de sa visite d’inspection effectuée le 2 février dernier à Constantine, le ministre des Ressources en eau s’est longuement étalé sur les progrès réalisés mais aussi sur l’urgence de corriger les défaillances enregistrées.
Tout en insistant sur la nette amélioration du ratio quotidien en eau potable par habitant qui a dépassé 170 litres dans plus de 75% des communes et l’expansion du réseau d’adduction permettant le raccordement de 94% des foyers, il n’a pas manqué de mettre en relief l’originalité du modèle de partenariat « non conventionnel » mis en œuvre par l’Algérie avec l’assistance technique d’opérateurs à l’expérience et au savoir-faire affirmés et confirmés. Selon Sellal, cette approche qui allie prise en charge d’un droit citoyen inaliénable et sa projection dans le long terme et acquisition de la technicité dans la gestion et la sauvegarde des installations hydrauliques ainsi que la préservation des intérêts financiers du partenaire étranger pourrait servir d’exemple et de référence particulièrement aux pays qui partagent avec l’Algérie certaines caractéristiques climatiques, économiques et démographiques. En plus de la bonne appréciation faite par le directeur exécutif de l’ONU chargé de l’habitat qui vient d’accomplir récemment une visite de travail dans notre pays, un autre responsable avait abondé dans le même sens que Sellal en affirmant que l'Algérie est «un pays exemple» dans la région Moyen-Orient, Nord Afrique (Mena) en matière de mobilisation et d'utilisation rationnelle des ressources en eau. Prenant la parole lors d'un atelier sur «les perspectives de l'eau dans la région Mena, lien entre le dessalement et les énergies renouvelables», le représentant de la Banque mondiale a reconnu explicitement que l'Algérie avait engagé une politique équilibrée en matière de mobilisation et de diversification des ressources en eau, au moment où plusieurs pays de la région sont confrontés à de graves difficultés pour approvisionner leurs populations en eau potable. Selon des données de la Banque mondiale, la demande en eau potable dans la région est appelée à atteindre 417 milliards de mètres cubes d'ici 2050 contre 263 milliards de mètres cubes actuellement, soit une évolution remarquable de 60%, ce qui portera le déficit à 220 milliards de mètres cubes contre 43 milliards actuellement. Cet énorme gouffre nécessitera des investissements annuels de l'ordre de 100 milliards de dollars durant les 30 prochaines années pour tenter de combler ce déficit. Pour le cas de l'Algérie, sa politique basée sur la diversification des « filières » et une approche rationnelle de la gestion des ressources hydriques constituent, aux yeux de l’institution financière, un exemple et un modèle que d’autres pays de la région pourraient suivre.
« L’eau est un bien de la collectivité nationale et une source précieuse qu’il faut savoir préserver. Sa gestion est un service public et cela demeurera ainsi quels que soient les modes d’exploitation et de gestion et les Algériens ont droit à une même qualité de service », avait rappelé le président de la République, quitte aux différents opérateurs de trouver la formule idéale qui s’adapte à ce principe fondamental. Et c’est ce que l’Algérie vient de matérialiser avec la réalisation des grands transferts, des stations de dessalement d’eau de mer et la desserte en continu qui commence à devenir une réalité pour les populations d’Alger, d’Oran et de Constantine, avec toutefois une avance considérable pour la capitale. Dans ce même contexte, il faut signaler, et le ministre l’a déjà fait lors de sa dernière visite de travail et d’inspection à Constantine, que si Oran est en voie de rattraper Alger, la capitale de l’Est enregistre, quant à elle, un retard dû essentiellement à la topographie un peu particulière de cette ville configurée à une grande échelle sur vingt étages de distribution. Cette difficulté que les spécialistes de l’eau placent à un niveau majeur n’a pas empêché les Eaux de Marseille d’atteindre le taux appréciable de 54 % et de débarrasser de la vie des Constantinois la psychose de la panne sèche qui s’est emparée de toute une génération de citadins n’ayant connu que la pénurie et le rationnement souvent très sévère pendant des années durant lesquelles des dizaines de milliers de personnes n’avaient jamais vu un robinet couler.
La même évolution positive a touché l’ensemble des agglomérations urbaines et rurales du pays qui se libèrent progressivement du stress hydrique et de la mainmise des colporteurs d’eau potable dont la qualité n’est jamais garantie.
Pour résumer la situation, et uniquement à titre d’indication, l’Algérie a réalisé en termes d’installations, durant deux plans quinquennaux, le double de ce qu’elle a concrétisé en quarante ans auparavant. Au vu du désastre causé par une décennie de terrorisme, serait-il disproportionné de parler d’un miracle sans provoquer des réactions « épidermiques » en déphasage total avec la réalité ? La parole est aux experts et aux spécialistes du secteur, seuls habilités à faire parler les chiffres, et à plus de trente millions d’Algériens qui réapprennent à vivre avec l’eau courante après avoir cohabité douloureusement avec l’approvisionnement en eau potable d’un jour sur deux à un jour par semaine et parfois plus. Ne faudrait-il pas interroger la population de Tamanrasset ? N’est-il pas mieux instructif d’aller récolter directement l’avis des Oranais, des habitants de Blida, des populations rurales de Mila ou des Algérois que de s’enfermer dans des rapports et des analyses certes crédibles, mais qui ne disposent pas des mêmes arguments produits par le citoyen-usager se libérant enfin de la hantise tiers-mondiste et ses étiquettes infâmantes qui l’ont habité depuis toujours, du moins dans le domaine de l’eau potable et de l’assainissement ? Une partie de la réponse se trouve aussi dans le mégaprojet de transfert d’eau d’El Ménéa jusqu’aux plaines sétifiennes, autour de cette immense mer intérieure qu’est le barrage de Beni Haroun qui vient de battre un record absolu de stockage estimé à un milliard de mètres cubes, dans les entrailles de la station de dessalement d’eau de mer d’El Magtaâ près d’Oran, dans la wilaya de Jijel, considérée comme le plus grand réservoir naturel du pays au regard de ses caractéristiques pluviométriques ou à Ouargla et El Oued dans le sud qui commencent à croire davantage à une solution radicale du sérieux problème sanitaire et environnemental présenté par la remontée des eaux. Et l’autre partie est parfaitement lisible sur le fronton de plus de deux millions de logements neufs attribués durant les dix dernières années. Quant à l’impact sur l’agriculture, l’extension de la surface irriguée et le taux de croissance enregistré par ce secteur contiennent assez d’indicateurs prouvant de manière durable les progrès de l’hydraulique. Il faut avoir sillonné les mechtas de Mila, les périmètres verdoyants du M’zab et d’El Ménéa et les surfaces mises en valeur le long des bandes frontalières à l’Est et à l’Ouest. Selon les prévisions des spécialistes, les capacités de mobilisation, de stockage et de traitement qu’aura l’Algérie à l’issue du plan quinquennal 2010-2014 lui permettront de répondre aisément à la forte demande en perpétuelle hausse exprimée par la population des villes et de la campagne, et les secteurs industriel et agricole. Etant conscients du fait que l’eau ainsi que les autres activités périphériques qui l’entourent sont un domaine qui rejette tous ceux qui ne « mouillent pas le maillot », les différents opérateurs du secteur ne se nourrissent donc pas d’illusions et de « mirages » en se fabriquant une réputation liftée par des « maquilleurs » professionnels. Ils se fient à l’avis des experts tout en restant à l’écoute de l’élément qui constitue la pièce maitresse de tout l’enjeu : le citoyen-usager.
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