JEAN-MARC JAHN, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE SEAAL
"Nous réparons une moyenne de 26.000 fuites d'eau par an"
"Nous réparons une moyenne de 26.000 fuites d'eau par an"
L’expression : Vous organisez un séminaire lié aux engagements de Seaal envers ses clients. Qu'en est-il de l'importance de cette rencontre avec vos collaborateurs?
Jean-Marc Jahn: C'est une étape très importante dans la maturité et l'autonomisation de l'entreprise Seaal. L'objectif est de réunir l'ensemble du comité de la direction générale pour préparer la certification ISO 9001 et de l'ensemble des activités de l'entreprise. avec un objectif à terme; c'est-à-dire au terme des futurs contrats, d'aller vers la reconnaissance ISO 26.000 de Seaal en tant qu'entreprise qui a une responsabilité citoyenne.
Peut-on connaître les éléments du plan d'action de Seaal pour l'année 2013? Nous avons un plan triennal pour la période 2013-2016 qui a été fixé par les pouvoirs publics et qui fait l'objet du fameux contrat Seaal II, qui se décline en quatre ou cinq grands objectifs stratégiques. Le premier concerne l'eau potable et la réduction des pertes d'eau. Le deuxième objectif, c'est d'améliorer la qualité de vie des citoyens et de l'environnement, notamment développer l'activité de l'assainissement. Le troisième objectif, c'est de mettre le client au coeur de notre préoccupation et cela s'explique par l'écoute des préoccupations des citoyens et la satisfaction de leurs besoins.
C'est exactement l'objet du séminaire de l'ISO 9001. Le quatrième objectif, c'est d'améliorer notre efficacité et notre efficience technico-économique. Quant au cinquième objectif qui correspond à la vraie attente des autorités, c'est d'autonomiser Seaal à l'horizon 2016. C'est-à-dire, donner à l'ensemble des cadres de l'entreprise, les éléments de maîtrise du management qui leur permette de tourner et développer les services publics de l'eau et de l'assainissement à moyen et long terme.
Où en est justement le taux de distribution de l'eau à Alger? Le taux de distribution de l'eau à Alger est quasiment exhaustif et très avancé. On est à quelque 99% de couverture. Les quartiers résiduels qui relèvent de l'habitat précaire, font justement l'objet d'une démarche des pouvoirs publics pour l'éradication et donc, leur remplacement par un très grand programme de logements. En ce qui concerne l'assainissement, on est arrivé à quelque 97% et le programme continue grâce aux investissements effectués par les pouvoirs publics, aussi bien sur les réseaux et les stations d'épuration et puis aussi grâce au travail quotidien de Seaal.
Qu'en est-il de la résolution du problème des fuites d'eau qui sont récurrentes dans les quartiers? Il y a un énorme travail qui est fait dans ce sens. Il faut savoir que pas moins de 26.000 fuites d'eau sont réparées chaque année à Alger. C'est tout à fait considérable. On répare à peu près 20.000 fuites sur les branchements et 5000 à 6000 fuites sur les canalisations. Donc, c'est normal qu'on voit des fuites d'eau à Alger. Simplement, on peut dire deux choses. La première est qu'on a multiplié par deux le nombre de fuites réparées. Cela ne veut pas dire qu'il n y a plus de fuites, mais ça veut dire qu'on répare beaucoup plus. Aujourd'hui on est à deux jours et demi, mais on a considérablement réduit le délai des réparations de ces fuites et surtout amélioré notre réactivité. Quand les usagers nous appellent sur le numéro vert 15-94, nous arrivons à faire notre diagnostic dans les quatre heures qui suivent l'appel des usagers et dans les deux jours et demi en moyenne, les fuites sont automatiquement réparées. On voit beaucoup moins de fuites et de perturbations aujourd'hui qu'il y'a cinq ou six ans. D'ailleurs, j'en profite pour remercier les citoyens qui nous appellent pour nous signaler les fuites d'eau. Il y a beaucoup de fuites que nous découvrons nous-mêmes par des méthodes techniques, mais les citoyens jouent le jeu en contribuant à la réduction des fuites et de notre côté, on s'efforce de jouer notre rôle en étant réactifs.
Dans certains quartiers d'Alger, à titre d'exemple, nous avons constaté des augmentations du prix de l'eau. Il n'y a aucune augmentation des prix de l'eau. Le tarif de l'eau en Algérie est un tarif administré qui n'a d'ailleurs pas changé depuis la création de Seaal. Simplement, l'entreprise Seaal a placé plus de 300.000 compteurs neufs sur le périmètre d'Alger et maintenant on commence à les installer à Tipasa. Il faut savoir qu'un compteur neuf, compte mieux qu'un compteur hors service ou ancien. Donc, les usagers s'aperçoivent parfois d'une augmentation de la consommation facturée, parce que le compteur compte leurs vraies consommations. C'est d'ailleurs, l'un des éléments de sensibilisation les plus forts des usagers pour qu'ils utilisent raisonnablement la consommation de l'eau. Donc, il n'y a pas d'augmentation de tarif, mais il y' a un meilleur comptage des consommations. C'est-à-dire, une vraie responsabilisation de chacun dans l'utilisation de l'eau.
On parle beaucoup ces dernières années de l'élargissement de l'utilisation des TIC. Qu'en est-il de cet aspect en tant que société qui assure un service public? On utilise dans toute la mesure du possible et on accompagne le déploiement des systèmes de la communication et de l'information. Je vais prendre deux exemples très différents. Le premier, c'est le service clientèle. Contrairement aux années précédentes, aujourd'hui, n'importe quel usager d'Alger ou de Tipasa peut se présenter dans n'importe quelle agence clientèle d'Alger ou de Tipasa pour régler ses problèmes.
Cela veut dire que notre système informatique est complètement interconnecté. Donc, le client n'a plus besoin de se déplacer dans son agence de référence. S'il habite à Kouba par exemple et qu'il travaille à Rézghaïa, il peut régler sa facture à l'agence clientèle de Réghaïa. Idem s'il travaille à Tipasa et habite à Ben Aknoun. Le deuxième exemple, concerne le système de contrôle. Aujourd'hui, nous avons un centre de télécontrôle qui suit et supervise de manière continue les installations techniques. C'est-à-dire les débits, les pressions, le remplissage des réservoirs, l'état de fonctionnement des pompes. Tout cela suit le développement des nouveaux systèmes de communication et d'information à savoir, les TIC.
article original publié ici sur le quotidien l'expression en date du 10/01/2013
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