La réduction des fuites dans les réseaux d'alimentation en eau potable, document élaboré par l'ONEMA - l'office national de l'eau potable et des milieux aquatiques...
Un blog pour discuter de la gestion de l'eau en Algérie. Le site est ouvert à tous afin de débattre où de s’exprimer sur le sujet. J’espère que vous trouverez l’information que vous cherchez, un blog à lire…
mercredi 28 novembre 2012
La réduction des fuites...
jeudi 22 novembre 2012
Le Barrage Béni Haroun
Un management en deçà des enjeux
Le barrage de Béni Haroun est un grand complexe hydraulique stratégique en Algérie, situé dans la Wilaya de Mila au nord-est de l'Algérie. Le barrage de 120 m de hauteur, est le plus important et le plus grand barrage en Algérie avec une capacité de 960 millions de mètres cubes. Le barrage proprement dit est constitué d’une digue renforcée de 1,5 million de m3 de béton roulé compact.
Avec sa grande station de pompage d'eau brute, dont la puissance est de 180 MW, le barrage alimente en eau potable plusieurs régions limitrophes de la wilaya de Mila, notamment les wilayas de Jijel, Constantine, Oum el Bouaghi, Batna et Khenchela. Le barrage fournie également une quantité importante d'eau d’irrigation pour quelques centaines de hectares d'exploitations agricoles dans les régions voisines.
Voilà cinq ans, le 18 novembre 2007 exactement, que l’eau de Beni Haroun coulait pour la première fois dans les robinets. En grande pompe, le président Bouteflika venait de mettre en service le barrage, le deuxième d’Afrique, source intarissable de la fierté algérienne et remède infaillible à la sous-alimentation en eau potable dont souffraient des pans entiers de la population de l’Est. Aujourd’hui, le système de transfert des eaux destiné à alimenter six wilayas de l’Est fonctionne en partie, en attendant la réception de l’infrastructure toujours en chantier. En dépit des satisfecit officiels et le marketing discursif qui glorifie les étapes, des points noirs entachent l’oeuvre et mettent en péril l’avenir de cette infrastructure. En effet, durant ce mois, la wilaya de Mila a été alimentée avec un plan B et ce n’est pas la première fois. Ce qu’on nous a caché, c’est que des pompes flottantes ont été dressées au barrage de Sidi Khelifa pour pallier la panne de la méga-station de pompage de Beni Haroun. Une énième panne qui suscite des interrogations sur la fiabilité des choix opérés. Le contrat qui lie le groupe français Alstom, fournisseur et gestionnaire de la station de pompage, et le gouvernement algérien, via l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT), montre aujourd’hui plusieurs insuffisances au préjudice de la partie algérienne. Et ces erreurs ne manquent pas de provoquer des litiges. L’ANBT a suspendu, en effet, le paiement d’Alstom depuis novembre 2011 et durant presque une année à cause des réserves concernant le non-fonctionnement des deux pompes en même temps. Le plus grave est que ce contrat s’achève en 2017 et la société risque de quitter Beni Haroun sans avoir pu faire fonctionner les deux pompes en même temps, comme prévu.
QUI PILOTERA LES POMPES APRÈS ALSTOM ?
Du côté français, on explique cette option par la peur de provoquer un tsunami si l’on vient à mettre en marche l’ensemble de la station. Une dame cadre, qui n’a pas souhaité révéler son identité, affirme que les canalisations installées entre Beni Haroun et le barrage de Sidi Khelifa (800 m d’altitude) sont d’un diamètre inférieur aux besoins et ne peuvent supporter la pression des deux pompes en même temps. D’ailleurs, en mai dernier, une catastrophe a été évitée de justesse suite à l’éclatement du canal. Notre source affirme aussi que ces conduites ont été placées par une société italienne et de façon provisoire. Pour y voir plus clair, nous avons tenté à plusieurs reprises de joindre Rachid Merghemi, directeur d’exploitation de la station de pompage pour l’ANBT, ainsi que la direction de l’agence, en vain. En privé, un autre cadre de l’ANBT a réfuté toutes «les allégations» de l’autre partie en soutenant que ces conduites obéissent aux normes.
Toutefois, notre source regrette que la partie algérienne n’ait pas droit de regard sur les aspects techniques de l’exploitation de la station de pompage. En tout cas, le contrat semble avoir été mal ficelé du côté algérien, en témoigne encore l’absence de clauses relatives à la formation du personnel. «C’est grave!», s’indigne un autre cadre de l’agence.
Une fois le contrat Alstom arrivé à son terme, c’est-à-dire dans cinq ans, les Algériens se retrouveront dans l’incapacité de faire fonctionner la station qui, faut-il le rappeler, est un prototype conçu spécialement pour Beni Haroun.
ABSURDE DÉPENDANCE ÉNERGÉTIQUE
Last but not least, l’alimentation de la station en énergie électrique est devenue problématique et offre au fournisseur français des arguments solides pour défendre sa position. En effet, Alstom s’est plaint à plusieurs reprises de l’alimentation de son mastodonte énergivore, jugée insuffisante et source de problèmes. Les coupures intempestives, qui ont affecté le pays durant l’été dernier, n’ont pas épargné le système en dépit de la dotation d’un transformateur. La panne sérieuse, qui a mis hors service les pompes en août dernier, nécessitant le déplacement de M.Sellal, a été l’occasion d’exposer la situation. Néanmoins, le problème a été réglé provisoirement, et actuellement les pompes fonctionnent sans arrêt 10 jours par mois. Cette situation ne manque pas de susciter des interrogations sur la réticence du gouvernement à exploiter le barrage pour la production de l’électricité. La station consomme à elle seule 200 MW (l’équivalent de la consommation de Constantine-ville), et par ces temps de crise et d’incapacité de Sonelgaz à fournir régulièrement cette énergie, il paraît absurde d’ignorer l’option pour ainsi garantir à la station son autonomie énergétique et alimenter éventuellement les localités proches.
Lors de sa visite en août dernier, Abdelmalek Sellal avait promis le transfert des eaux de Beni Haroun vers les wilayas de Batna, Oum El Bouaghi, Khenchela et Tébessa dans un délai de deux ans. Même si les travaux avancent à une cadence remarquable et même si l’on prévoit la réception avant la fin de l’année des deux barrages intermédiaires d’Ourkis (Aïn Fakroun) et Bousiaba (El Milia), plusieurs cadres proches du dossier estiment que le système entier ne fonctionnera pas avant au moins trois ans. Mais la question qui s’impose aujourd’hui au vu des erreurs stratégiques apparues dans la gestion du dossier de Beni Haroun consiste à savoir si cet investissement, qui a coûté énormément à l’Etat et sur
lequel reposent les espoirs de pans entiers de la population, est à l’abri des menaces qui peuvent remettre en question sa pérennité. (Nouri Nesrouche)
voir ici l'article original publié sur le quotidien El Watan
lundi 19 novembre 2012
MARSEILLE - Loïc Fauchon passe la main
Le Conseil mondial de l'eau (CME), qui réunit des entreprises du secteur et des ONG, réunit lundi son assemblée générale au Parc Chanot et élit son nouveau président. Celui-ci succédera à Loïc Fauchon, président de la Société des eaux de Marseille, filiale de Veolia, et président du CME depuis 2005. En mars, la cité phocéenne avait accueilli le 6e Forum mondial de l'eau qui avait rassemblé près de 500 maires, 140 délégations ministérielles et 2000 ONG. Le prochain Forum se déroulera à Daegu, en Corée du Sud, en 2015. voir ici l'article original
Une seule candidature est aujourd'hui annoncée pour le remplacer. Il s'agit de celle de l'actuel vice-président du CME, Benedito Braga, un Brésilien qui y représente l'École polytechnique de l'université de Sao Paulo.
Loïc Fauchon, pendant ce temps va se consacrer à la Société des eaux de Marseille dont l’avenir est suspendu au renouvellement, le 1er janvier 2014, du contrat la liant à Marseille Provence métropole pour l’approvisionnement en eau. C’est en ce moment que ça se discute. La SEM emploie 2 000 personnes et ce contrat représente 80% de son chiffre d’affaires (lien ici)
seaco
Une seule candidature est aujourd'hui annoncée pour le remplacer. Il s'agit de celle de l'actuel vice-président du CME, Benedito Braga, un Brésilien qui y représente l'École polytechnique de l'université de Sao Paulo.
Loïc Fauchon, pendant ce temps va se consacrer à la Société des eaux de Marseille dont l’avenir est suspendu au renouvellement, le 1er janvier 2014, du contrat la liant à Marseille Provence métropole pour l’approvisionnement en eau. C’est en ce moment que ça se discute. La SEM emploie 2 000 personnes et ce contrat représente 80% de son chiffre d’affaires (lien ici)
seaco
jeudi 15 novembre 2012
L'accès aux toilettes
La plupart des habitants des pays en développement ne savent même pas que depuis la déclaration faite par les Nations Unies, l'accès à un assainissement de base et à une eau potable est devenu un droit humain. Faire en sorte que ce droit soit connu d’un plus grand nombre pourrait permettre d’exercer une plus grande pression sur les gouvernements.
Dans certains endroits, en particulier en Inde, il est courant de déféquer en plein air, pratique qui mène souvent à la diffusion de maladies telles que le choléra ou la typhoïde. Toutes les 20 secondes, une personne meurt de maladies liées à la diarrhée...
Dans certains endroits, en particulier en Inde, il est courant de déféquer en plein air, pratique qui mène souvent à la diffusion de maladies telles que le choléra ou la typhoïde. Toutes les 20 secondes, une personne meurt de maladies liées à la diarrhée...
dimanche 11 novembre 2012
Agressivité - Corrosivité: notions de base (1 de 2) - Médiaterre International
samedi 3 novembre 2012
La Réutilisation des Eaux Usées
Paru sur le quotidien El Watan du 31/10/2012, un article sur la réutilisation des eaux usées.... lien
- Les agricultures algériens, a déclaré aujourd’hui Hocine Necib, doivent « changer de mentalité » et tirer profit des eaux traitées par les stations d’épuration et mises à leur disposition gratuitement. Pour lui, c’est là une condition sine qua non pour atteindre, d’ici à 2014, l’objectif d’un milliard de m3 d’eaux épurées destinées à l’irrigation. L’Algérie aspire à porter les surfaces agricoles irriguées de 120.000 hectares actuellement à 600.000 hectares en 2014... lien
Je vous propose cette article, une reprise des mes anciennes publications, pour mes collègues de l'ONA...
la réutilisation des eaux usées...
La réutilisation des eaux usées est une pratique très répandue dans les régions du monde affectées par des pénuries de ressources en eau. Elle est, par exemple, très développée aux Etats-Unis, au Mexique et plusieurs pays d’Amérique du Sud, l’Australie, l’Afrique du Sud, le Japon, la Chine et les pays du Golfe Persique,…Le bassin méditerranéen est l’une des régions du Monde où la réutilisation agricole des effluents urbains est la plus pratiquée. Elle est largement systématisée en Israël, la Tunisie constitue aussi un autre exemple d’une politique nationale de réutilisation.
La réutilisation des eaux usées est une pratique très répandue dans les régions du monde affectées par des pénuries de ressources en eau. Elle est, par exemple, très développée aux Etats-Unis, au Mexique et plusieurs pays d’Amérique du Sud, l’Australie, l’Afrique du Sud, le Japon, la Chine et les pays du Golfe Persique,…Le bassin méditerranéen est l’une des régions du Monde où la réutilisation agricole des effluents urbains est la plus pratiquée. Elle est largement systématisée en Israël, la Tunisie constitue aussi un autre exemple d’une politique nationale de réutilisation.
Israël emploie 75 % des eaux recyclées pour irriguer les champs. Il s’agit
d’une quantité sans précédent dans le monde. A titre de comparaison, l’Espagne qui vient après Israël dans ce domaine n’utilise que 10 % des eaux recyclées pour irriguer les terrains
agricoles.
Le marché semble prometteur, si l’on en croit le rapport publié le 31 mai 2005 par l’Institut Global
Water Intelligence. « Sur les 369 milliards de mètres cubes (m3) d’eaux usées
collectés dans le monde chaque année, 7,1 m3 sont réutilisés. C’est ce qu’on appelle le « re-use ». D’ici 2015, le volume d’eau réutilisée devrait connaître une croissance de 180%. Le
dessalement de l’eau de mer, autre méthode alternative, enregistrerait « seulement » une augmentation de 102%. La Chine et la zone
Moyen-Orient/Afrique du Nord sont les principales régions qui devraient voir leur capacité installée augmenter pour le re-use, respectivement de 29% et de 12% d’ici
2015. »
Algérie : quelques exemples de périmètres d’irrigation projeté où existant utilisant les
eaux usées épurées Tlemcen : la mise en
service du périmètre irrigué de Hennaya sur 912 hectares à partir des eaux usées épurées de la station d’épuration de Ain El Hout (Tlemcen). Constantine : Le
périmètre d irrigation partir de la STEP de Hamma Bouziane Constantine sur une superficie de 327 ha. Périmtre de
Dahmouni (wilaya de Tiaret) sur une superficie de 1.214 ha. Périmetre d irrigation partir de la STEP de la ville de Bordj Bou Arreridj sur une superficie de 350 ha. Périmetre d irrigation de M’leta partir de la STEP Oran sur une superficie de 8.100 ha.
quelques liens...
Ex. de recyclage des eaux usées en Algérie : lien
Les eaux usées
contiennent des matières solides, des substances dissoutes et des microorganismes. Ces derniers sont la cause des principales restrictions imposées à la réutilisation des eaux usées…. L’ensemble
de ces organismes peut être classé en quatre grands groupes : les bactéries, les virus, les protozoaires et les
helminthes.
Réutilisation des eaux usées
*Conseil Supérieur d’hygiène Publique de
France et recommandations établies par l’Organisation Mondiale de la Santé.
Contrainte de type
A : celle des consommateurs de produits pouvant être consommés crus « cette exigence doit être
complétée par la mise en œuvre de techniques d’irrigation limitant le mouillage des fruits et légumes : irrigation gravitaire,.. »
Contrainte de type
B Ce
niveau est requis pour l’irrigation par voie gravitaire ou à la raie des vergers, des cultures céréalières et fourragères, des pépinières et des cultures de produits végétaux consommables après
cuisson (pommes de terre, betterave, choux, carottes,…)
Contrainte de type C Aucune limite n’est fixée pour des cultures céréalières, industrielles et
fourragères, des vergers et des zones forestières mais aussi pour les espaces verts non ouverts au
public.
Contraintes
chimiques Les
recommandations du Conseil Supérieur d’hygiène Publique de France et l’Organisation Mondiale de la Santé abordent également la qualité chimique à laquelle doivent répondre ces
eaux.
« Les effluents à dominante domestique définis par la norme NFU 44041 peuvent être utilisés,
après épuration, pour l’irrigation des cultures et l’arrosage des espaces verts. L’utilisation d’effluent à caractère non domestique, du fait de la présence possible (en quantité excessive) de
micropolluants chimiques minéraux ou organiques, reste assujettie à un examen particulier de leur qualité chimique ; dans certains cas, elle pourra être
interdite.
« Norme NFU 44041 : Un rejet d’effluent urbain est réputé à dominante domestique lorsque ses caractéristiques mesurées sur un
échantillon moyen sur 24h prélevé avant les traitements préliminaires et décanté pendant 2h sont telles que le rapport de sa DCO à sa DBO à 5 jours est inférieure ou égale à 2.5, sa DCO
inférieure à 750 mg/l, sa teneur en azote Kjeldahl inférieure à 100 mg/l. »
Réutilisation des eaux usées traitées dans le Monde
Le continent américain : quelques exemples...
- Au Etats-Unis, 34 états disposent de réglementations relatives à l’usage agricole
des eaux usées. Les grandes réussites de réutilisation des eaux usées traitées sont ceux de Bakersfield et Orange County en Californie et Mantee County en Floride.
A Bakersfield, 64000 m3 par jour sont utilisés pour l’irrigation de coton, de luzerne, de mais, d’orge et de betteraves à sucre.
A Orange County, 800 hectares d’espaces verts urbains sont arrosés et 400 hectares de terres agricoles sont irrigués.
A Manatee County, 79000 m3 par jour sont utilisés pour irriguer des terrains de golf et des parcs et 3000 hectares de cultures agricoles et de pépinières sont irriguées.
D’autres exemples, la création de lacs artificiels alimentés en tout ou partie par des eaux usées épurées. (en 1961, le lac Santee en Californie a été mis en eau et alimenté par des eaux usées épurées et désinfectées. L’autorisation de baignade a été donnée en 1965).
Au Mexique, la ville de Mexico utilise les effluents traités par ses 16 stations d’épuration pour l’irrigation des parcs, des jardins publics et des équipements de loisirs. Elles sont utilisées en irrigation agricole et notamment dans le cadre du plus grand plan d’irrigation du monde (45 à 300 m3/s par temps de pluie pour l’irrigation de 90000 hectares).
- Le bassin méditerranéen :Le bassin méditerranéen est une région où la pénurie en eau est particulièrement ressentie. La réutilisation agricole est une pratique largement répandue sur le pourtour sud de la méditerranée, de l’Espagne à la syrie.
En Israël, elle est l’objet d’une politique nationale. Environ 20% des eaux usées sont infiltrées et rechargent les nappes souterraines dans la région de Tel-Aviv. Elles sont ensuite réutilisées pour des usages divers.
En Tunisie, les eaux usées de Tunis sont utilisées depuis le début des années 60 pour l’irrigation à la Soukra, 4450 hectares de vergers de citronniers. Elle est le premier pays de l’ouest méditerranéen à avoir adopté des réglementations en 1989 pour la réutilisation de l’eau.
En Grèce, en plus de l’irrigation par les eaux usées traitées, mais la particularité est le nettoyage systématique de toutes les routes, pour l’amélioration globale de l’environnement local......
Dans le Monde
En Grande Bretagne, cette technique est utilisée principalement pour la recharge de nappe.
L’Allemagne, est également concernée par l’irrigation avec des eaux usées urbaines.
La Hongrie, où 200 millions de mètres cubes d’eaux usées sont utilisées en 1991, pour l’irrigation de diverses cultures.
Le Japon, malgré une moyenne de précipitation annuelle haute (environ 1730 mm par an),la réutilisation est une pratique fortement encouragé, utilisée principalement pour des usages urbains.
L’Australie, l’un des continents les plus secs. La réutilisation concerne l’irrigation des cultures, des prairies, des espaces verts où l’usage industriel.
L’Arabie Saoudite, dans la ville de Taif. Cette ville est équipée d’une station d’épuration traitant 70000 m3/jour. Utilisant des traitements tertiaires, les effluents ainsi traitées sont utilisés pour l’arrosage des parcs, des jardins ou pour nettoyer les rues, les bus, les taxis.
D’autres pays du golfe Persique, l’Afrique du Sud, la Chine, le Maroc, l’Inde, l’Indonésie pratiquent également la réutilisation des eaux usées.
Sous climat méditerranéen, plusieurs études ont été réalisées sur l’irrigation de cultures au moyen d’eaux usées. La réutilisation des eaux usées épurées pour l’irrigation des cultures à haute valeur ajoutée tel le melon et l’œillet s’avère être une opportunité qui a donné des résultats satisfaisants. « «Utilisation des eaux usées en irrigation : Dimitri Xanthoulis, Faculté des sciences Agronomiques de Gembloux, Belgique »
La réutilisation des eaux épurées
Le secteur agricole : il existe deux grands groupes de normes d’éliminer les risques sanitaires : les recommandations de l’OMS (1989) et la réglementation californienne« titre22 »(1978). L’objectif principal est d’éliminer les risques sanitaires. Ainsi, pour l’irrigation sans restriction, la pollution microbiologique des eaux usées utilisées doit, selon l’OMS rester au-dessous de 1000 coliformes fécaux (CF)/100 ml et moins de 1 œuf d’helminthe/l. Le « titre 22 » californien fixe des restrictions plus sévères, voire l’absence totale de germes-tests : moins de 2,2coliformes totaux (CT)/100 ml. Dans certains pays, les normes sont draconiennes pour les végétaux destinés à la consommation.
Le secteur industriel : les secteurs les plus grands consommateurs en eau sont les centrales thermiques et nucléaires (eau de refroidissement) et les papeteries.
Le secteur urbain et périurbain :Les usages urbains et périurbains deviennent un élément fondamental de la politique de gestion de l’eau dans les grandes agglomérations. Les bénéfices sont importants. La réduction de la demande en eau potable : espaces verts, terrains sportifs, l’aménagement paysager (cascades, fontaines, plans d’eau), le lavage des rues ou des véhicules et la protection contre les incendies.
- Réutilisation pour un usage alimentaire :
Utiliser le re-use pour produire de l’eau potable est loin d’être d’actualité en France.
La capitale de la Namibie, Windhoek (250 000 habitants), est d’ailleurs la seule ville au monde, avec Singapour, à produire son eau potable directement à partir des eaux usées. « Il est techniquement possible de réutiliser les eaux usées pour produire de l’eau potable, mais il existe des freins psychologiques »,
A Illawarra, en Nouvelles-Galles du Sud, la première usine de retraitement industriel des eaux usées d’Australie, pour un volume de 20 000 m3 par jour pour la réutilisation par BHP, à Port Kembla.
A Kwinana, en Australie occidentale, une usine de recyclage des eaux usées pour leurs réutilisations par de grandes sociétés industrielles, pour un volume de 16 700 m3 par jour.
A Gerringong, en Nouvelles-Galles du Sud, l’usine de traitement des eaux usées la plus évoluée d’Australie pour les égouts, pour un volume de 2 200 m3 par jour, avec élimination avancée des nutriments biologiques, membranes, traitement à l’ozone/filtre au charbon actif et désinfection par ultraviolets.
le progrès technologique du métier de l’eau permet de produire une eau de très bonne qualité, même à partir des eaux usées. De nombreuses études ont conclu à l’absence d’objection pertinente à la réutilisation des eaux résiduaires correctement traitées à des fins potables. Les principales contraintes pour ce type d’usage sont psychologiques et culturelles associées à la perception de l’eau usée comme dangereuse et malsaine.
L’Islam et la réutilisation de l’eau épurée
http://averroes-institut.ifrance.com/nouveau_fichier123.htm
http://www.idrc.ca/fr/ev-93955-201-1-DO_TOPIC.html
De ce fait, la tendance principale aujourd’hui est l’usage indirect, après un séjour temporaire de l’eau usée traitée dans le milieu naturel. Il faut souligner l’impact psychologique très positif de ce détour par le milieu naturel qui permet à l’eau destinée à la réutilisation de perdre son identité d’eau usée.
Production directe : l’usine de Windhoek, en Namibie. Denver aux Etats-Unis, à Capetown en Afrique du Sud, à Sao Paolo au Brésil et à Mexico City. Selon différentes études, la qualité de l’eau produite est meilleure que celle de bien des ressources naturelles de surface et les étude épidémiologiques indiquent l’absences de risques microbiologique et toxicologiques.
Production indirecte : le stockage intermédiaire peut s’effectuer dans des nappes phréatiques, des lacs ou des réservoirs artificiels. le taux de dilution des eaux usées réutilisées avec l’eau des ressources naturelles varie de 16 à 40%. Aucun impact négatif sur la santé humaine de ce type d’eau réutilisée n’a jamais été détecté.
La réutilisation des eaux usées est une technique en pleine expansion, principalement associée à l’agriculture. Dans les pays où les réserves actuelles d’eau douce sont, ou seront prochainement, à la limite du niveau de survie, le recyclage des eaux usées semble être la technique la plus abordable, tant au niveau financier qu’au niveau technique pour les réutilisations agricoles, industrielles et urbaines ne nécessitant pas une eau de qualité potable.
Les avantages de la réutilisation et du recyclage des eaux usées sont reconnus par de nombreux pays ; ils sont inscrits dans leurs schémas directeurs de l’eau et dans leur politique nationale...
le domaine est si vaste que je vous laisse le soin de continuer ...
L’épandage agricole des boues de stations d’épuration d’eaux usées urbaines
Introduction :
Les stations d’épuration produisent des résidus d’épuration, qui sont les boues résiduaires. Elles sont composées d’eau et de matières sèches contenant des substances minérales et organiques.Il existe trois filières d’élimination des boues :
- épandage en agriculture.
- mise en décharge.
- l’incinération.
A l’heure actuelle, l’épandage agricole des boues reste en Europe la principale filière d’élimination. « Décret n° 97-1133 du 8 décembre 1997 relatif à l’épandage des boues issues du traitement des eaux usées ».
Processus d’épandage : La réglementation européenne prévoit deux grandes périodes d’épandages : le printemps, de mars à avril, et à la fin de l’été, de août à octobre. L’épandage est interdit en dehors de ces périodes.
La législation internationale concernant l’épandage des boues d’épuration :
- En France : « Arrêté du 8 janvier 1998 fixant les prescriptions techniques applicables à l’épandage de boues sur les sols agricoles, pris en application du décret n° 97-1133 relatif à l’épandage des boues issues du traitement des eaux usées. »Tableau 1a : Teneurs limites en éléments-traces dans les boues
Eléments traces | Valeur limite
dans les boues (mg/kg MS) |
Flux maximum cumulé,
apporté par les boues en 10 ans (g/m2) |
Cadmium | 20* | 0.03** |
Chrome | 1000 | 1.5 |
Cuivre | 1000 | 1.5 |
Mercure | 10 | 0.015 |
Nickel | 200 | 0.3 |
Plomb | 800 | 1.5 |
Zinc | 3000 | 4.5 |
Chrome+cuivre+nickel+zinc | 4000 | 6 |
Sélénium*** | 0.12 |
*15 mg/kg MS à compter du 1° janvier 2001 et 10 mg/kg MS à compter du 1°janvier 2004 - ** 0.015 g/m2 à compter du 1° janvier 2001 - *** pour
le pâturage uniquement
Tableau 1b : valeurs limites de concentration en éléments-traces dans les sols
Eléments traces dans les sols | Valeur limite en mg/kg MS |
Cadmium | 2 |
Chrome | 150 |
Cuivre | 100 |
Mercure | 1 |
Nickel | 50 |
Plomb | 100 |
Zinc | 300 |
« Directive 91/271/CEE du 21 Mai 1991 relative au traitement des eaux urbaines résiduaires. »
La directive n° 86/278/CEE du 12 juin 1986 définit les pratiques d’utilisation agricole des boues d’épuration
municipales. L’Allemagne, l’Autriche, le Danemark et la Suède sont des pays qui affichent des politiques favorables à l’épandage sous réserve de critères de qualité stricts.
- Aux Etats-Unis :
L’EPA (agence fédérale pour la protection de l’environnement) a mandaté 15 experts indépendants pour étudier l’influence des boues de stations d’épuration appliquées en agriculture. Ils en ont finalement conclu que « l’utilisation raisonnée des boues d’épuration posait des risques négligeables pour les cultures, les consommateurs et l’environnement ».
Bonne lecture ...
mes remerciements aux amis qui m'ont aidés à rédiger ces articles...
SEACO
jeudi 1 novembre 2012
M. Hocine Necib depuis Sétif : “L’augmentation du prix de l’eau n’est pas à l’ordre du jour”
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