« Nous sommes en grève jusqu’au départ du directeur général par intérim ! », ont déclaré hier, les membres du syndicat de l’unité Annaba, soutenus par les travailleurs de l’ensemble des structures de l’entreprise, eau potable, assainissement, commercial, exploitation, gardiens, etc. Ils sont apparemment suivis par les travailleurs d’El-Tarf qui pourraient les rejoindre en début de semaine sur le piquet de grève, selon les déclarations hier. Les motifs de cette grogne sont multiples et vont du retard autour de la paie depuis trois mois, à la non application en totalité de la convention collective n° 01/2013 du 07 janvier 2013, en passant par des accusation de favoritisme, notamment autour de la promotion accordée aux enfants du D/G, sinon des travailleurs de la wilaya d’El-Tarf au détriment de ceux d’Annaba, de marchés douteux aussi bien relatifs à la station MEKSA qu’à l’agence commerciale de Rizi Amor et surtout la situation générale de l’entreprise problématique, notamment le volet des finances et l’exploitation qui s’en ressent comme aussi les œuvres sociales qui ne reçoivent même pas la quote-part sur les cotisations des travailleurs.
Dans le détail, les motifs de colère touchent aussi au volet équipement de travail, faisant défaut, l’état des stations notamment l’éclairage et surtout le fait que relèvent les travailleurs d’un directeur général par intérim dont ils avaient déjà demandé le départ en 2011 et qui avait été muté à El-Tarf. Cette radicalisation des revendications des travailleurs était latente depuis la mise en congé forcée du directeur d’unité mais la crise couvait depuis plus longtemps et se traduisait par un désengagement des travailleurs alors que l’entreprise qui détient une créance de recouvrement de la consommation d’eau des foyers énorme, plusieurs centaines de milliards de centimes, est au bord du gouffre, frôlant chaque mois la cessation de paiement et en bute aux demandes de règlement de factures de fournisseurs divers.
Pour sa part, le D/G par intérim dément toutes les accusations portées à son encontre et met en cause les membres du syndicat qui auraient voulu obtenir une promotion sans passer par la commission. Ses deux enfants « ont bénéficié d’une promotion parmi 15 autres agents de l’entreprise et sur la base de leur diplôme », a indiqué le D/G alors que les marchés qu’on lui attribue sont le fait d’instructions du D/G précédent et celui de Meksa à l’occasion d’une visite du ministre. Quant à la situation de l’entreprise, le D/G estime qu’elle n’a rien d’alarmant que la paie est perçue à temps et la convention collective appliquée alors que les promotions ont été attribuées sans distinction ni favoritisme. Deux points de vue d’une même situation, radicalement opposés mais qui enfoncent un peu plus l’entreprise dans une crise qui l’empêche de faire face à ses obligations multiples et sensibles.
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autre lien pour la journée du 10/03/2014
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