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mardi 8 janvier 2013

Hocine Necib, un nouveau soutien aux gaz de schistes


EXPLOITATION DU GAZ DE SCHISTE ET RISQUE DE POLLUTION DES RESSOURCES HYDRIQUES

Le ministre rassure

Interrogé en marge de sa visite de travail effectuée dans la journée de jeudi dernier à Tizi-Ouzou, le ministre des Ressources en eau s’est dit rassuré, précisant que l’extraction de cette énergie non conventionnelle par la techniques dite de fracturation hydraulique, sollicitant l’usage de quantités importantes d’eau, n’aura aucune conséquence sur la qualité de la ressource, encore moins sur le volume des réserves hydriques du pays.

La perspective de l’exploitation des réserves du gaz de schiste en Algérie ne suscite pas l’inquiétude de Hocine Necib, qui éloigne toute possibilité d’impact négatif sur les ressources hydriques du pays. «Nous nous sommes concertés avec nos collègues du secteur de l’énergie qui nous ont indiqué que les gisements de gaz de schiste ciblés ne se situent pas dans les zones aquifères qui alimentent l’espace agricole et la population. Nos collègues de l’énergie nous ont donné des garanties que l’eau qui sera injectée pour l’extraction du gaz de schiste sera récupérée, recyclée, et réutilisée», dira le ministre qui rassure les défenseurs de l’environnement qui ne cachent pas leur inquiétude quant à la perspective de l’exploitation intensive du nouveau combustible.

Le ministre précisera, en outre, que les experts du ministère de l’Energie sont formels : le volume d’eau qui sera mobilisé pour l’exploitation de gisements de ce gaz ne dépassera pas un milliard de mètres cubes sur 40 ans et avec le recyclage des quantités d’eau injectées, «l’incidence sur nos    réserves hydriques sera insignifiante», dira le ministre pour qui «l’Algérie n’est pas dans la même situation que certains pays comme la France qui ne possède pas, comme nous, un immense territoire».

L’hydro-solidarité pour une répartition territoriale égalitaire de l’eau

Détaillant devant les journalistes la stratégie de son secteur sur le court, moyen et long terme, Hocine Necib indiquera que le concept de l’hydro-solida-rité est au centre de la politique du secteur visant une répartition égalitaire de la ressource nationale hydrique. «Toute la configuration de la stratégie nationale des ressources en eau repose sur le concept de l’hydro-solidarité. Nous avons une ressource importante mais inégalement répartie entre les territoires et les régions du pays», indiquera le ministre qui annonce la définition de huit systèmes d’interconnexion des régions et qui seront mis en œuvre d’ici à l’horizon 2040. «Nous allons commencer par une opération pilote qui consiste à mobiliser les eaux souterraines dans la région de Laghouat pour les transférer vers certaines wilayas des Hauts-Plateaux. Le premier transfert ira vers Djelfa où des branchements iront vers Tiaret, Boussaâda et Biskra». Ce schéma-type illustre toute la politique du secteur en matière d’interconnexion des régions et qui permettra de faire bénéficier toutes les régions des Hauts-Plateaux, soumises au phénomène du stress hydrique, des eaux du Sud qui recèle une ressource très importante. «Des gisements qui constituent une chance mais qui appellent une gestion rigoureuse et rationnelle pour ne pas compromettre l’avenir des générations futures», préviendra le ministre des Ressources en eau qui indiquera que les gisements importants dont est dotée la région du Sahara sont gérés en concertation avec les pays concernés, à savoir nos voisins tunisiens et libyens. «Nous avons défini un cadre de concertation qui fonctionne très bien», précisera H. Necib.

Ce dernier insistera sur la rigueur qui doit prévaloir dans l’usage de la ressource. «Un modèle reposant sur les règles prudentielles de gestion a été développé et mis en place. Il s’agira d’optimiser la consommation de quantités qui peuvent atteindre 100 milliards de mètres cubes par an de cette immense réserve, mais en réalité, nous ne consommons que 2 milliards de mètres cubes», dira le ministre qui a également fait la promotion de l’usage par les agriculteurs des eaux épurées et traitées au niveau des Step, stations d’épuration.

Article original ici de S. Aït Mébarek publié sur le CNLC

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